Thierry Malandain revendique une culture du ballet classique « sans complexe ». Sa chorégraphie donne une version spirituelle du ballet et fait de L’Oiseau de feu, « un passeur de lumière portant au cœur des hommes la consolation et l’espoir ». Pour Le Sacre du printemps, Martin Harriague, qui signe sa deuxième chorégraphie avec le Malandain Ballet Biarritz, choisit d’être au plus proche des souhaits exprimés par le compositeur lui-même qui, loin des visions souvent naïves attribuées au printemps, revendiquait au contraire ses énergies rebelles et son caractère, « violent et sauvage ».
À la croisée des mondes et des chemins musicaux, l’œuvre de Stravinsky a, plus que d’autres, joué un rôle déclencheur stimulant et fertile pour de nombreux créateurs. Les deux interprétations de cette soirée soulignent, une fois encore, la modernité d’une œuvre qui a plus d’un siècle et celle d’un musicien, que Béjart qualifiait de « révolutionnaire ».